
Citation :
« HELMER, la baisant au front. — Voici que l’alouette commence à parler comme un être humain. Mais, dis-moi, as-tu remarqué comme Rank était gai ce soir ?
NORA. — Vraiment ? Je n’ai pas eu l’occasion de lui parler.
HELMER. — Moi non plus ; mais il y a longtemps que je ne l’avais vu de si bonne humeur. (Il la regarde un instant, puis se rapproche.) Hum… que c’est bon pourtant d’être rentré chez soi, d’être seul avec toi… Oh la jolie, l’enivrante petite femme que tu es !
NORA. — Ne me regarde pas comme cela, Torvald.
HELMER. — Je ne regarderais pas mon plus cher trésor ! Cette splendeur qui est à moi, rien qu’à moi, toute à moi ! »
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Écrivain : Henrik Ibsen
Maison d’édition : Folio
Page : 304
Parution : 21 septembre 2017
Temps d’écoute : 2h42
Genre : théâtre, littérature norvégienne, condition de la femme, drame et littérature classique
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Mon avis :
Une pièce de théâtre qui fait réfléchir car beaucoup de femme souffre encore de cette condition.
Nora, « petite alouette » de son mari, chante maintenant pour lui depuis huit ans. Depuis huit ans, elle attend un miracle, un grand changement. La maison de poupée, comme suspendue dans un rêve, amène à cette magnifique et terrifiante question: faut-il forcément choisir entre être femme, épouse, et mère.
Un sens apparent et un sens caché donc, qui s’articule brillament ici autour du changement d’être de Nora, du renversement comportemental du couple et de la liberté féminine. On se laisse haper sans s’en rendre compte, étrange et bouleversant à la fois.
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Résumé :
Nora est mariée à Torvald Helmer, un avocat sur le point d’être nommé directeur de banque. Au fil des années, elle est devenue dépendante de son époux, esclave de sa condition de femme. Nora possède cependant un grand secret, avec lequel elle estime tenir son époux. Alors qu’elle avait tout misé sur le compromis, elle ne supporte plus la mascarade de sa vie conjugale. Aucune oeuvre dramatique n’eut dans le monde autant d’impact sur le mouvement d’émancipation féminine qu’Une maison de poupée, pièce qui n’a rien perdu de son pouvoir de subversion.
Ma note : 2/5
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